Jeudi, j'ai eu l'occasion pour la première fois de tester mon jdr: "meurtre". Il y avait les 4 joueurs et moi, qui allais me contenter de prendre le maximum de notes pour tirer un maximum de ce playtest. J'avais choisi de jouer autour de l'assassinat du président John F. Kennedy.
Pour ceux qui n'ont pas encore entendu parler de meurtre, il s'agit en fait de mon tout premier RPG (en temps que création, j'entends) dont le but vise à faire vivre et ressentir aux joueurs ce que peux ressentir un meurtrier. Dans cette toute première version de test les joueurs se déplacent à tour de rôle sur un plateau qui propose des thèmes de scène au cour desquelles ils seront à chaque fois tenté de transgresser un des principes des assassins, des tueurs ayant chuté au plus bas et n'étant plus capable de sentiments humains. Un simple jet de dé est sensé après déterminer si le PJ lui transgresse ou pas (il ne s'agit pas encore de tueur irrécupérable)
Chaque joueur fait une scène à tour de rôle et distribue des rôles secondaires aux autres personnes autour de la table. Cela jusqu’à ce qu'on ne puisse plus ajouter de dés sur les principes.
Pour ceux que ça intéresse un tant soit peu, les règles complètes de la version test qu'on a utilisé sont disponibles ici
Pour la partie en tant que tel
Déjà les 4 personnages:
Sophie jouait River-Beth Wood, une anglaise d'origine mais s'étant exilée au US pour fuir son passé. En effet elle avait été soupçonnée dans le temps d'avoir tué un homme. En fait elle l'avait bel et bien tué, car ce dernier, un soir qu'il avait trop bu, avait tué tout le reste de sa famille.
Lionel Jouait John Connor, un démocrate ou du moins un ancien démocrate mais qui avait finalement été frustré par Kennedy.
Steven jouait Tony Montana, un des fils d'un homme très haut plaçé dans le cartel. Pour ses 20 ans, ce jeune homme avait été chargé par son père de tuer un homme qui dérangeait la pègre (la vraisemblance historique n'était pas non plus le but le plus fondamental de notre partie), le président en personne. Il faut savoir que Tony était un démocrate convaincu (Hors partie: la politique, une erreur de jeunesse dirait un gros mafioso à l'âge mûr)
Enfin Florian jouait Peter Doughan ou Valery Popov. En fait il s'agissait d'une taupe russe introduite au US, marié à une américaine, avec un fils nommé Billy, un chien et tout ce qu'un bon américain possède.
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Ni une ni deux, après les présentations on se lance directement dans la première scène. C'est à Sophie ( la dame et la plus jeune), qu'est revenu l'honneur de commencer. Elle devait décrire une scène de "proposition d'emplois", donc logiquement abattre J.F.Kennedy et était tenté d'avoir des regret ou d'y résister. Les autres jouaient donc des hommes mystérieux venant lui apporter son contrat et la mettre sous pression. Il fallait bien accepter (car sinon jouer à meurtre n'aurais eu aucun sens), mais le dé indiquait que le personnage de Sophie devait avoir des regrets. En fait elle a décris que par la suite, en y repensant, elle regrettait car avoir tuer une fois pour se venger mais que tuer un président pour un employeur c'était différent au final.
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Puis ce fût au tour de Lionel qui s'est mis en scène dans un bar ou entraient des démocrate distribuant de la propagande pour les élection présidentielle qui allaient bientôt se passer. Il devait rester inflexible et à réussi. Ceux ci se heurtèrent à des républicains convaincus. Steven, qui jouait un des républicains s'est crispé jusqu'à en briser sa chope et à menacer les démocrate (au cour de la partie la lutte entre les deux camps politique à été un thème important). Au même moment John, le personnage de Lionel restait froid à la propagande de ceux que pourtant il plébiscitait. Il en a profité pour peindre un mauvais portrait de démocrate, ce qui nécessairement l'a endurci pour tuer sa cible.
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La troisième scène, celle de Steven, se passait dans le quartier général de la Mafia, il se voyait charger par son père de tuer le président que pourtant il soutenait. Luigi, un autre gars se fâcha alors avec le père de Tony comme quoi il ne fallait pas lui confier cette mission. S'ensuivit un débat animé pour savoir si Tony était capable de ça ou pas (pour, là encore tout était prédéterminé puisque Tony allait devoir en être chargé. C'est un des problème inhérent à cette première version test que la trop grande présence de la prédétermination). Il y a eu aussi une petite description des sentiment du fils. l'obéissance à son père à été sur ce coup plus forte et il est resté inflexible alors qu'on lui demandait de tuer celui qu'il révère. J'ai trouvé que cette version de test n'incitait pas assez les gens à montrer leurs sentiment, ce qui se passe au fonds d'eux-même alors que c'est normalement le but de "meurtre".
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Enfin la dernière scène du premier tour fût celle de Florian, ou un homme vînt le "réveiller" alors que cela faisait 10 ans qu'il vivait au states avec une famille qui ignore tout de ses activités et de son passé. En fait cela à commencé avec Lionel (qui ici jouait Bily, le fils) qui revenait de l'école et à déclaré tout sourire à son père:
"Papa, Papa, on a tapé Jack à la récré car son père est un sale communiste!" (gros rire sur toute la table)
Puis un barbecue familial interrompus par la venue d'une grosse voiture noir, un homme des service extérieur russe en sort et explique sa mission à Peter, en russe qui plus est. Il y a déjà un différent entre Peter et son "chef" car le chef parlait en russe et Peter, devenu "bon américain" préférait l'anglais et avait peur que les voisin remarquent. En fait c'est Bily qui a remarqué et qui a provoqué pour cela un dialogue assez bien réussis et assez déchirant entre le père et son fils.
Une scène bien réussie, faut dire que Florian à crée un personnage bien déchiré entre le communisme et la vie US, ce qui est tout à fait dans l'esprit du jeu. Je pense orienter les règle dans le sens de ce déchirement entre deux catégorie d'attaches ça semble donner de bonnes choses.
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A ce stade du jeu petite pause, regards à la montre; cela faisait déjà +/- deux heures qu'on jouait.
Puis c'est partit pour un deuxième tour de table.
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La cinquième scène a buguée, c'était au tour de Sophie qui a choisi d'être tentée de transgresser le principe du calme. la scène se résume à entendre un discours de la campagne de Kennedy, puis, dégoûtée, de perdre ses regrets. Je trouve néanmoins intéressant l'idée de rattraper des transgression par des réussite. Il faudra creuser la façons de raconter ce genre de scène pour rendre le jeu plus intéressant et plus profond.
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Sixième scène, sur le thème de souvenirs douloureux de la nation avec tentation de transgresser le principe de la patience. c'est Lionel qui choisi de faire revivre un souvenir à son personnage (l'idée de faire jouer des souvenir, des rêves ou des simple pensée était présente et encouragée dans le jeu. je n'ai pas beaucoup appuyé dessus, ce sont les joueur qui ont choisi cette voie par eux-même. Sur ce point en tout cas tout le monde et d'accords ou presque). Cela se passait donc quand John était encore au Viet-Nam, coincé dans une tranchée en attendant un ordre d'attaque qui ne venait pas. Il pleuvait et un des soldat avait envie de se soulager.
"pisse ici" lui intime l'officier présent (joué par Florian)
"y flotte, je veux y aller!" répond le soldat (Joué par Steven)
"tu préfères la flotte ou les balles qui pleuvent!"
C'est à ce moment là que John, cynique comme ont peut l'être à la guerre réponds: "laissez le aller à la mort!"
À ce moment le fameux soldat se met à ramper, l'officier le menace d'un pistolet, le soldat lance une grenade fumigène coloré pour demander un bombardement au Napalm, l'officier tir. Là c'est placé une question assez importante. "Meurtre" n'embarque aucun système de simulation alors comment savoir si l'action est réussie ou pas. Là j'ai dit c'était simplement le joueur dont c'est le tour qui arbitre, c'était comme cela que je voyais les choses mais cela pose un gros problème, celui de l'intérêt à avoir en fait une seule personne qui raconte la scène.
Ce point reste à débattre. Nous nous sommes aussi posé la question à ce moment là si il fallait lancer le dés tout de suite pour savoir si on transgresse ou si on attendait pour s'en servir dans la scène, quand on serait tenté ou pour une autre utilisation. C'est également un point qu'il faut creuser.
La scène du souvenir c'est terminée ainsi, par un retour au temps présent quand John en a tiré la morale qu'il avait sut attendre mais qu'il allait falloir passer à l'action.
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La scène suivante, celle de Steven, se jouait dans un bistrot du cartel. Il allait être tenté de perdre son calme alors qu'il discutait avec ceux qu'il avait choisi comme allié pour accomplir sa mission. À partir de cette scène nous avons décidé de ne lancer les dés que quand le joueur serait vraiment tenté de transgresser et pas au début de la scène. Juste histoire de directement tester une autre manière de jouer.
Steven avait choisi cette scène pour recycler le coup de la chope brisée. C'est en fait quand un politicien républicain est venus faire de la propagande à Tony et qui a failli faire les frais d'un morceau de verre cassé. Luigi pendant ce temps faisait semblant de vouloir calmer son supérieur, mais au fond il était trop heureux que Tony risque de faire des erreurs, apparemment il ne lui avait pas pardonné d'avoir été chargé de cette mission contre son avis.
Alors qu'il venait de se faire frapper le politicien républicain sortit en disant:
"Mais allez admirer votre Kennedy, il va bientôt défiler au centre ville."
Sur ce les mafieux sortirent à la rencontre de leur victime, sans doute que Tony remuait en lui des idée étranges; il avait frappé un républicain alors qu'il allait tuer Kennedy.
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Enfin la dernière scène, celle du communiste da! C'était sur le principe de la froideur. Cela se passait encore dans un souvenir, quand Peter s'appelait encore Valery et vivait dans la sainte Russie. Il disait à sa famille devoir partir pour Moscou, ne pouvant, n'y n'ayant le droit de leur dire qu'il partait en fait pour les States.
Toute la famille buvait allègrement de la Vodka (sauf petit différent avec la petite amie de Valery que le père n'avait pas servit). Alors que tous étaient heureux que le fils de la famille parte pour la capitale et deviennent quelqu'un le fils même paraissait troublé.
"Ne t'en fait pas fils, Moscou c'est pas comme si tu partait au état-uni!" (gros éclat de rire autour de la table)
La scène finis alors que Valéry pleurait sans que personne ne comprenne pourquoi dans les bras de tout ses proches.
Retour depuis les souvenirs, regrets, peur de devoir encore refaire sa vie.
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Mais l'instant de vérité approchait (à ce moment on jette les dés pour savoir qui au final tue ou pas). Kennedy s'avançait sur Dealey Plaza à faible vitesse. dans la foule attendaient John et River-Beth Wood, Tony et ses hommes avaient choisis un points en hauteur dans une maison. Peter ne voulant pas avoir à refaire sa vie encore une fois avait choisi la fuite au Canada (au mexique aurait été plus logique vu qu'on était au Texas mais bon:)
C'est John qui tira le premier (lionel était le seul à avoir fait un résultat positif sur son dé et pour cause, il était le seul à n'avoir pas transgressé). River-Beth elle choisi de ne pas tuer le président mais un chien. Quand à Tony il n'eût pas le courage de tirer que déjà un homme avait fusillé le président.
Ainsi se termina la partie, assez intéressante bien que la première version test de meurtre comporte bien des bug.
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Pour les bug voici les principaux que j'ai relevé:
-Un système de dés n'est pas équilibré sauf si on jouait bien plus que 3 heures de temps. Je pense à le remplacer par un système de points.
-Les joueurs dont ce n'est pas le tour ont de la peine à s'investir dans la scène des autres quand ils reçoivent simplement un rôle de la part du joueur actif. Lionel proposait d'imaginer un système pour faire des scènes avec plusieurs personnages à la fois. Après réflexion je pense plutôt imaginer un système qui amènerait les autres joueur à jouer le rôle de tentateur quand quelqu'un doit faire une scène (reste à voir).
-Le manque d'implication de joueur et des choix qu'ils peuvent faire. je pense introduire un système de gestion de valeur et d'attaches à charger et gérer.
-La façon de crée un personnage n'est pas encore bien détaillée. Au vu de ce qui s'est fait durant cette partie je pense que le système d'attache et de valeurs devrait en fait inclure deux catégorie de valeurs diamétralement opposées.
-Les joueurs parlent beaucoup mais ont de la peine à exprimer vraiment les sentiment de leur personnage. Il faudrait que je trouve un moyen de remédier à ça.
Le petit détail à corriger:
-le nombre de principes, il faut le réduire et garder des principes vraiment bien différenciés.
Sinon les points que j'ai trouvé bien fonctionner:
-Pas de système de simulation favorise vraiment le RP. J'ai rarement vu des tables ou les joueurs paraissaient si naturels quand ils parlaient à la place de leurs perso.
-Le système du plateau avec pion et thème de scène, même si il faudra mettre au point des règles pour que un groupe puisse le crée tous ensemble si je veux garder un jeu sans MJ.
-L'idée générale est bonne, en tout cas les bugs mis à part ça peux donner un truc assez bien.
Le truc que j'ai pas encore testé:
-Le fait qu'on puisse jouer à ce jeu dans n'importe quel univers. Ici on était dans un cadre historique, je pense faire mon prochain test dans un univers médiéval fantastique.
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Il reste encore bien des choses à revoir ou améliorer mais globalement je trouve que le développement de mon idée vas dans la bonne direction, c'est déjà ça de gagné.