Bon, et bien ça devait arriver, me voilà inscrit ici aussi!
Je me présente donc, Jeronimo (alias Jérôme), le cobaye volontaire des expérimentations ludiques de Shiryu et celui par qui le bouleversement rôliste est arrivé à notre table de jeu. Je ferais peut être un peu plus tard une présentation digne de ce nom, avec un petit bilan de ma vie de rôliste jusqu'à l'heure actuelle, avec quelques anecdotes pour expliquer mon parcours et mon évolution personnelle en termes d'attentes ludiques.
shiryu a écrit :- mettre en jeu davantage, voir à fond, les relations du PJ, dont la famille : je crois que ça ne surprendra personne, ça change tout. le PJ se retrouve concerné à la première scène, il a une accroche direct, il sent le poids des conséquences sur ses épaules (en gros, il ne peut pas dire "ils me font chier tous ces ploucs, qu'ils crèvent donc". Enfin si, il peut toujours le dire mais il devra rajouter "et tant pis pour mon frère" et là, généralement, ça pique un peu plus).
Ce qui fait que le PJ se retrouve concerné par l'enjeu du conflit, c'est d'abord et surtout parce que c'est son joueur qui a choisi cette relation pour lui (oui, c'est marrant de retourner ce postulat !), ce serait donc en quelque sort un comble qu'il s'en désintéresse au final. La force du système de DitV, et que j'ai vraiment ressenti à 200% lors de cette scène, c'est qu'il permet vraiment de juger en live jusqu'à quel point un joueur est prêt à aller pour que son personnage remporte un conflit, et quel risque il est prêt à prendre pour l'atteindre. Je faisais vraiment pas le malin au début du conflit car je n'avais vraiment pas l'ascendant sur le conflit, et si je n'avais pas sorti un excellent jet sur l'invocation d'un trait à 3d10 (pas facile en plus à caser dans la fiction), je ne sais pas à combien de d10 de répercussions j'aurais fini par céder...
Pour vraiment sentir le poids des conséquences dans ce genre de conflit où des relations du PJ sont concernées, il faudrait d'abord qu'il ait été défini dans la fiction ou hors-jeu en quoi cette relation est primordiale pour le PJ (par le joueur de préférence, ou en collaboration avec le MJ) ou bien qu'un précédent conflit ou information avancée par ce PNJ ait établi cette épée de Damoclès "fictionnelle". Ou bien, les conséquences peuvent arriver après un conflit de ce type, où une autre relation "familiale" du PJ vient trouver le PJ pour le confronter à ce sujet.
shiryu a écrit :Pour être honnête, je vais avoir du mal à refaire un village sans aucune relation du PJ, même si je suis tenté d'en refaire un quand même pour voir ce que ça donnera avec le recul.
L'assignation des dés de relation en jeu à certains PNJs est un bon indicateur pour savoir lesquels intéressent le joueur, et pour lesquels il est prêt à s'investir en dehors des membres de sa famille ou des relations déjà écrits sur sa feuille. Pour intéresser les joueurs, je pense que leur présenter des PNJs qui se trouvent en résonance avec leur motivation et concept est une bonne piste. Les confronter à des personnages avec des motivations proches, mais ayant choisi des modes d'actions très différents, voir opposés, permet de questionner le positionnement du PJ et découvrir s'il est à même d'évoluer dans un sens ou un autre, voir de remettre en cause sa ligne de conduite.
shiryu a écrit :- mettre quelques enjeux (mais ne pas abuser non plus) lourds de conséquence en cas de perte du conflit pour voir comment le PJ se comporte (escalade ou pas, et de quelle manière) : bon ben ça y est, le PJ a buté 4 mecs pour en sauver un. J'ai testé un truc assez hasardeux, à savoir commencer la partie par une attaque mortelle sur le sensei du PJ avec qui il parlait. L'enjeu était la vie du sensei, pas celle du PJ, je précise (pas suicidaire non plus le shiryu). L'échec ou la réussite était possible et ça aurait changé tout au scéno (mais ni son intéret, ni sa viabilité je pense). Il est clair que si l'attaque avait eu lieu sur un inconnu, par des inconnus, ça n'aurait eu aucun sens de demander au PJ de prendre parti (ou alors un défi à 3 mais ça me gêne de gérer 2 partis en tant que MJ).
Oui, cela peut se montrer casse-gueule. J'ai un souvenir confus d'un exemple dans le livre de règles de DitV où l'enjeu est de savoir si un Dog va se réveiller avant de prendre un coup de hache dans la tête, mais il me semble que même dans ce cas là, l'enjeu n'est pas la mort directe du Dog, celle-ci sera decidée par les répercussions engrangées en cours de conflit.
shiryu a écrit :- rééquilibrer les arènes Shuriken (trop pauvre) et Bokken (trop fourre-tout avec notamment des trucs qui ne doivent pas avoir 1 chance sur 2 de devenir mortels sans soigneur) : j'ai encore du mal avec ça.
On n'a pas encore eu beaucoup l'occasion de tester de situations avec un enjeu physique hors combat (couse poursuite, traversée d'un pont prêt à s'effondrer, etc.), donc difficile de juger à mon avis.