J'étais rejoindre Fabien aux Joutes du Téméraire cette année, et j'en ai profité pour participer à la convention. Il y a des conventions qui se montent avec trois bouts de ficelle et un morceau de scotch. Parmi celles-ci, certaines sont excellentes grâce au travail de leurs orgas. Les joutes sont une insulte à ces conventions. Elle partent avec un soutien dont rêvent les conventions plus petites - locaux, fournisseurs, sponsors, ... - et...le mot est difficile à trouver pour définir ce qu'ils en font avec, je pense utiliser "condensent" par opposition à "subliment" (vous me pardonnerez cette pirouette de physicien). Bref, ils condensent leurs moyens.
Voici une copie du mail que je leur ai adressé en retour à leur convention :
Bonjour,
Comme vous le proposez sur votre page facebook, je profite de ce formulaire pour donner un retour sur les Joutes. Autant le dire tout net, cette année était ma dernière participation à cette manifestation. J'étais venu il y a quelques années, à l'époque où la convention s'était tenue au Palais des Congrès avec le plan vigibouffe, et ça avait été une grande claque - mais pas dans le bon sens du terme.
Cette année était ma deuxième participation à la convention dans son intégralité - j'étais déjà passé l'une ou l'autre fois sans rester tout le week end - et j'ai retrouvé une grande partie des choses que j'avais regretté lors de ma première venue. Deux points en particulier m'ont particulièrement agacé tout au long du week end.
Le premier point concerne la gestion de la convention elle même. Je ne parle pas de la qualité des parties, ni de la disponibilité des tables, puisque ces points reposent sur une foultitude de paramètres dont pas mal sont indépendants des orgas (par contre, je peste contre la tablée à 8 à laquelle j'ai échappé de peu, et qui aurait été lancée sans que personne ne sourcille). Ce qui m'a le plus gêné dans l'orga a été la horde de "bénévoles" en bleu, la plupart du temps incapables de répondre à une question simple ou de donner une indication claire. Si on ajoute à cette opacité les problèmes informatiques (si vous ne vous en sortez pas avec un PC et une imprimante, sachez que le papier et le stylo fonctionnent très bien, l'informatique ne saurait pallier au manque de méthode) et les blocages dus aux diverses pénuries de formulaires, j'avais parfois plus l'impression d'être à la préfecture qu'à une convention de JDR.
Le second point concerne le bar, et est à mon sens bien plus grave car là où les problèmes d'orga générale peuvent encore être imputés à l'inexpérience, la tenue d'un bar est à la portée de tous et théoriquement très peu dépendante des aléas du jour J. Je serai bien en peine de juger du rapport qualité prix. Je n'ai en effet que très rarement pu obtenir la commande que je désirais (bien que le coca à 1,50€ soit clairement hors de prix) du fait des diverses pénuries et de l'épique contre-performance de l'équipe de cuisson. Si vous proposez des grillades, donnez vous les moyens de les gérer tout au long d'un week end accueillant des centaines des personnes et si vous n'avez pas au moins un barbecue adapté et une équipe capable de fournir de la saucisse en flux tendu aux heures de pointe, le mieux est encore de s'abstenir et de rester dans le classique (ou vous peiniez également, soyons clair).
Voila pourquoi cette année était ma dernière. Je suis invariablement déçu par l'organisation de cette convention, surtout lorsque je vois ses prétentions ainsi que les moyens mis à disposition. Je souhaite malgré tout du bien à la manifestation, et j'espère de tout coeur qu'une équipe me fasse mentir d'ici quelques années. Ce n'était malheureusement pas le cas pour l'édition 2012.
Sylvain Lebel