Démiurge a écrit:
Tu pars du fait que tu t'es senti un peu "perdu" par l'absence de connaissance de l'univers. Je rencontre la même difficulté avec les joueurs vétérans alors que des joueurs plus occasionnels voire novices n'y accordent aucune importance dans bon nombre de jeux. N'est-ce pas une question d'habitude ou d'attente ?
Oh, sans doute que c'est effectivement le cas. Mais n'est-ce pas plutôt un signe que c'est la richesse l'univers qui permet le jeu sur le long terme ?
C'est lié à la problématique du thread
Maintenant, je pense que c'est primordial dans les campagnes simulationnistes mais pas dans celles narrativistes.
Et si ça peut faire avancer le schmilblock, je remarque qu'il y a plusieurs façons de concenvoir des campagnes :
Enchaînement de oneshots avec les mêmes persos, donc, à chaque partie, la tension dramatique est résolue, et à chaque nouvelle partie, la nouvelle tension dramatique a des liens plus ou moins ostensibles avec les anciennes. Là, l'univers est secondaire.
Ou bien La "CAMPAGNE" dans la quelle les intrigues s'étalent sur plusieurs parties avec une grande liberté d'action, et du coup, prédominance de l'univers.
Mais imaginez, à la place de l'habituelle exploration, un jeu en campagne version Dallas ! Ou ce sont les histoires d'amour et d'argent qui comptent, les tromperies et les trahisons !
L'univers aurait moins d'importance également.
DU coup, ça me permet de répondre à ton deuxième point : non, l'univers n'est pas un prétexte, mais il n'est important que qund le jeu en a besoin. C'est comme en cinéma. Certes, les trilogies sont rares en cinéma "psycho social", mais ça existe ! cf. Dogville qui en est à son 2ème opus. De même les séries dans lesquelles l'univers est très secondaire existent et fonctionnent bien, cf. Dexter ou Dead Like Me... Je ne dis pas qu'il n'y a pas d'univers. Bien sur, ça fonctionne plus facilement dans notre monde moderne, car dès que l'on se retrouve dans une autre époque, il faut la comprendre et donc l'explorer, l'univers devient rapidement central.
Par contre, je pense tout de même qu'il est tout à fait possible de faire permuter un monde avec un autre. Genre, le seigneur des anneaux et Starwars. L'empire pourrait être la domination de Sauron ou de Morgoth sur les peuples libres (donc, dominés), les rebelles une grande communauté de l'anneau ou que sais-je ?
Pourquoi ça fonctionne (en modifiant les paramètres historiques ou autres) ?
Car les éléments qui composent la dramaturgie sont quasiment immuables et traversent les époques. Roméo et Juliette est accomodé à la sauce indienne, médiévale, chinoise etc. chaque année. Les tragédies grecques fonctionnent toujours.
Démiurge a écrit:
Pour ma part, quand j'ai eu l'occasion d'y jouer, savoir qu'on était dans une époque proche des westerns, mormons sans spaghettis pour Ditv m'a amplement suffit pour l'immersion, puisqu'après, ce sont les dilemmes humains qui prennent le dessus.
Oui et non. Les dilemmes sont humains, mais ce sont les dilemmes du personnage, pas les miens, puisque je joue un rôle. Donc les éléments pertinents pour faire pencher la balance sont ceux du personnage, donc ses références culturelles.
Je ne suis pas tout à fait d'accord. Les dilemmes que vivent les personnages de films nous proposent toujours de nous mettre à leur place. Nous ne savons pas ce qui se passe dans la tête d'un viking ou d'un ronin. On est donc obligés de traduire ces exotismes culturels en des termes actuels.
Je t'invite à lire ce rapport de partie et la discussion qui s'ensuit sur la question :
Qin sait le mieux ce que je dois penser ?